D’Albert le Grand aux Grands et Petits Albert : du savant et des magiciens
Par Karin UELTSCHI-COURCHINOUX, professeur de langue et de littérature du Moyen-Âge, Université de Reims
A partir du XIIe siècle, l’attitude face au savoir (à la science et la connaissance…) devient le siège d’interrogations passionnées et parfois fatales ; ainsi, Virgile, le grand poète au savoir universel tourne sorcier, tandis qu’une rumeur attribue à Albert le Grand, immense savant et maître de saint Thomas d’Aquin, de son vivant encore, la paternité d’une manière de grimoire, toujours en circulation aujourd’hui sous deux formats : le Grand et le Petit Albert.
C’est que la polarisation tranchée permettant de séparer culture cléricale et techniques empiriques connaît alors une remise en question, la spéculation théorique de certains universitaires venant occasionnellement se frotter aux spécialisations des illettrés, artisans, paysans, femmes.
La conférence cette histoire passionnante qui parle d’hommes savants, de grandes inquiétudes, enfin, du manque de moyens de distinguer le possible de l’impossible, le naturel du surnaturel, enfin, la science de la magie.
Entrée libre et gratuite, inscription conseillée sur le site du Groupe Île-de-France de Mythologie Française (GIDFMF)
