Joyeuses Saturnales

Les Saturnales

La semaine du solstice d’hiver, du 16 ou 17 décembre, jusqu’au 23, les romains de l’antiquité célébraient les Saturnales (Saturnalia), fêtes populaires en l’honneur du dieu Saturne.

Le Dieu romain Saturne, assimilé au dieu grec Cronos, est le dieu du temps, en lien avec l’agriculture.
Il était généralement représenté sous la forme d’un vieillard courbé sous le poids des années, tenant une faux à la main (celle qui a servi à émasculer son père).
On le voit souvent recouvert d’un voile.

Pendant les Saturnales, ses pieds étaient symboliquement libérés des liens de laine qui l’attachaient le reste de l’année.

Des combats de gladiateurs (les boxeurs de l’époque) étaient offerts à Saturne. Les romains faisaient des dons qui servaient à financer les jeux. Ainsi les mortels profitaient du spectacle, en s’attiraient la faveur du dieu par la même occasion !

Ce que nos ancêtres ont fait de mieux, c’est de fixer durant les plus grands froids les sept jours des Saturnales !

Macrobe (Saturnalia, I, 10), IVe siecle

Plus personne ne travaillait et l’ordre social était inversé : les esclaves pouvaient se comporter comme des maîtres, en hommes et femmes libres, donner des ordres à leurs maîtres et même dire tout haut ce qu’il pensaient de ceux-ci sans être inquiétés.
Les maîtres de leur côté revêtait le costume des esclaves.

Les romains faisaient la fête autour de grands repas, échangeaient des cadeaux et décoraient leurs maisons avec des plantes vertes de saison : du houx, du gui et du lierre notamment.

Certaines traditions ne se sont pas perdues !

A quoi ressembleraient les saturnales au XXIe siècle ?

Rêvons un peu : si on célébrait toujours les saturnales comme autrefois, ça ressemblerait à quoi ?

Le 17 décembre, une délégation se rendrait au temple pour délier religieusement les pieds de la statue de Saturne. Et alors le chaos se répandrait dans la ville, mettant tout sens dessus-dessous dans un vacarme étourdissant…

Tout le monde cesserait de travailler, 7 jours de vacances non négociables !
Les ouvriers et les techniciennes de surface pourraient enfiler le costume de leurs partons, s’installer dans le bureau de ceux-ci, critiquer les chefs et l’entreprise, tandis que les huiles, en tenue de travailleurs, prendraient leur repas dans la petite salle du personnel et passeraient le balais.
Emmanuel Marcon prendrait le métro tandis que les livreurs uber se baladeraient en hélicoptère et dans l’avion présidentiel…

Marine Le Pen trinquerait avec Jean-Luc Mélenchon dans une atmosphère bon enfant, le PSG avec l’OM, les israéliens avec les palestiniens, l’ambassadeur russe avec celui d’Ukraine, toutes querelles oubliées.

Les frontières seraient ouvertes et on inviterait des réfugiés à dormir chez soi en leur offrant le champagne.

Un SDF, intronisé « Seigneur de l’anarchie », ferait les pires farces et tours pendables sans risquer de conséquences.

On ferait la fête pendant une semaine, entre amis ou en famille, sans plus se préoccuper des bonnes manières et sans avoir à s’inquiéter de ne pas vexer la belle-mère.
Jours et nuit résonnent les cris « Io Saturnalia ! » dans les rues. On rit, on s’amuse, on joue, on s’empiffre, on s’arsouille en oubliant tous ses soucis.

Finalement le 24 décembre on s’offrirait des cadeaux, les plus aisés se montrant généreux avec les plus nécessiteux. Et la vie reprendrait alors son cours habituel.

Alors, ça vous donne envie de fêter les Saturnales ? Ou êtes-vous plutôt du genre à célébrer Yule celtique autour d’une soirée contes ?

Retrouvez les évènements du solstice d’hiver : il y en a pour tous les goûts !

PS : si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à les ajouter !

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1 commentaire

  1. […] de très joyeuses fête du solstice d’hiver, de Yule / Jul, d’Alban Arthan, des Saturnrales […]

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